Syndrome d’Asperger est un terme popularisé depuis 1981 comme une description de l’autisme en opposition du terme autisme de Kanner. En réalité, la description de Hans Asperger n’est pas celle d’un autisme particulier, mais de l’autisme tout court. Kanner, jaloux de défendre sa description de l’autisme (assez fausse) a tout fait pour que le Syndrome d’Asperger ne soit pas considéré comme de l’autisme. L’histoire en a voulu autrement : le terme de l’autisme de Kanner a disparu (car fautif) et le Syndrome d’Asperger a été renommé en autisme. Donc Syndrome d’Asperger = autisme.

Autiste Asperger ou Aspie est un terme générique qui a d’abord désigné des autistes qui ont été diagnostiqués comme des personnes avec le Syndrome d’Asperger. Puis, après la dissolution définitif du Syndrome d’Asperger dans l’autisme, le terme d’autiste Asperger décrit généralement un autiste autonome (sans TSA ou avec TSA niveau 1). C’est le sens que nous utilisons dans notre communication. Ce terme continue également à être utilisé par certains diagnostiqueurs en tant que diagnostique secondaire de précision pour indiquer que la personne autiste a des critères de TSA niveau 1, mais dans une forme très peu significative du point de vue de l’autonomie.

Autiste est un terme désignant une personne avec la particularité (différence) neurologique innée, historiquement appelée autisme.

Autisme est une différence neurologique. Ce n’est pas une maladie, ni un trouble, ni un handicap (pas plus que la féminité, par exemple). Ce n’est pas non plus un TSA (Trouble du Spectre de l’Autisme), au même titre qu’une personnalité n’est pas un trouble de personnalité.


Syndrôme d’Asperger (SA), Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA), Haut potentiel (HP), Autisme à haut niveau de fonctionnement (AHF), sont autant de termes que vous avez sûrement déjà entendu. Si vous lisez ces lignes, sans doute êtes-vous directement ou indirectement concerné ? Peut-être qu’un de vos proches ou bien vous-même êtes identifié comme tel ?

Quoiqu’il en soit, ces notions, parfois encore considérées à tort comme des pathologies psychiatriques ou des maladies, relèvent en réalité de variantes évolutives du genre humain, majoritairement décrit comme neurotypique (NT). Se situer dans l’une de ces neuro-minorités implique un fonctionnement cognitif différent de la plupart de ses contemporains. Si cela peut donner lieu à des situations complexes de décalage, de malaise, de malentendu et d’incompréhension souvent handicapantes avec son environnement, on néglige trop souvent de détecter les points forts et les pics de compétences dans lesquels s’illustrent souvent ces profils, afin de leur permettre de développer leur potentiel pour le plus grand bénéfice de l’entière communauté.

Parce que nous croyons que la neurodiversité n’est pas un problème mais une richesse, que les profils dits neuro-atypiques ne constituent pas une charge mais représentent un atout stratégique concurrentiel et que la diversité cognitive du personnel est un facteur incontournable de réussite dans toute entreprise humaine, nous souhaitons, à l’heure de la révolution numérique, bâtir une passerelle pour connecter le monde de l’emploi à ces talents qui pensent et agissent « out of the box ».

Hugo Horiot

www.hugohoriot.com